Pèlerin de
l’Ouest ( Lyonnais)
Toi, manant qui ose t’aventurer
ici
Lit donc cette prose avant
de continuer
Promeneur étourdi dans
l’écrin de verdure
Tu seras ébloui par la
belle nature.
De Lyon à Chaponost, tu te
retrouves ici
De ces arches en morceaux d’un
passé oublié
Entre liserons des haies
autour de vieux vestiges
Fierté de son passé,
Histoire qu’on érige.
L’aqueduc gallo-romain,
snobe l’œillet d’Arménie
Et luzerne à lapins et stellaire
holostée
Si stoïque effigie d’une
splendide gloire
Restant figé ainsi pour l’plaisir
du regard.
Le vent bercera, la bruine
fine aussi
Jusqu’à l’Orme, t’iras, de
Pénard à Culet
Les branches dénudées des
grands arbres grisons
Sublimant l’arrivée de la
brune saison
Pénitent au cœur chaste,
te voilà averti
Gare aux Platanes dynastes
à l’akène duv’té,
Et les feuilles jaunies
ultimes rescapées
D’un froid qui les
meurtries, de sève abandonnée
En quêt’ spirituelle, toi,
le marcheur parti
Attention, aux ruelles
petites et creusées
Randonneur passionné, ne
perd pas le Nord
Suit la coquille dessinée,
elle réchauffera ton cœur
Au bout de la route, l’impasse
des Palisses
Tu croiseras sans doute, dont
les feuilles jaunissent
Un pin d’Aleph vieilli,
après les mimosas
Le seul qui pousse ici
après le Filenia
Un chemin escarpé descend
semble indécis
Tu poursuivras de biais,
entre les sauvages baies
L’embourbé sentier vers le
lac aux allures sages
Place bien tes pieds, sent
la force qu’il dégage
A travers le brouillard, sur les cailloux gris
Vers l’étang du Boulard,
sur le chemin boisé
Ne restent ni pissenlits
ni gagée-des-champs
Tu sais c’qui est parti, quand
l'été fiche le camp
A toi, le pénitent, qui
son chemin pieux suit
Moins de 1600 kilomètres
et c’est fini
Courage aspirant à Saint
Jacques de Compostelle
Profit’ du paysage d’un calme
éternel…