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mercredi 27 juin 2018

Notre égoïsme


Notre égoïsme


Le printemps revient, ses parfums et ses oiseaux
Qui les verra derrièr sa prison sans barreau
Qui va sentir la natur' qui se re-merveille
Le piège se referme, on zappe son réveil.

Chacun chez soi devant l'écran d'ordinateur
Chacun peut faire sa loi et régler sa Webcam
Est-il correct d'aimer ces images d'horreurs ?
Et sage de penser sur des claviers sans âme ?

On se créer des groupes, on invente des clans
On rêve d'amitiés et d'amours irréels
On pense pas, on vit, avançant simplement
Et l'on passe à côté des beautés naturelles.

On milite, on partage, on se bat pour des causes
On croit changer le monde, avoir droit de paroles
On étale nos vies, l'injustice s'expose
En créant dans l'abstrait la noble farandole.

Mais ces multiples élans de révoltes exposées
Seront-ils aussi fort qu'une révolution ?
La division a-t-elle déjà un jour, gagnée ?
Les mots ne sont jamais aussi forts qu'les actions

Mais l'Art s'essouffle un peu comme l'humanité
La misère comm'  la richesse ont augmentées
Bientôt Mozart en jazz, Beethoven en zumba
Et Vivaldi en zouk, Tchaïkovski en salsa.

Bien sûr, il y a déjà « Ne me quitte pas »
Tandis qu'au milieu, on ne règle aucun problème
Tandis qu'au centre les plus usés du système.
On oublie les conflits sur un air de rumba.

Inspirés, les anciens reprennent leurs refrains
Motivés, les nouveaux reprennent les anciens
Et les plus imposants souvent les plus mauvais
Écrasent la nouvelle talentalité.

Sublimant son ramag', chacun dans son carquois
Chacun sur sa page, on se « com » et on se voit
Pas d'autres désirs que de fixer ses pixels
Mais on s'enfonce dans son confort matériel.

Durement ou pas est acquis jour après jour
Ni d'autres souhaits que d'oublier ses ex-amours
On subit les ravages de nos vies stressées
Des risques pas pris et d'un passé de regrets.

On a l'importance que les autres nous donnent
On est si peu de chos' dans ce monde si grand
Des fourmis passagèr' dans l'univers géant
De causes à conséquences entre hiver et automne

On a le courage parfois de refuser
Et même de temps en temps celui de dire non
Mais les batailles ne sont guère que des pets
Qui ont vite passé l'oubli, sans prétention.

Les idoles pullul' , l'avenir semble flou
Survivre à nos erreurs et avancer quand même
On pardonne, on bénie, on s'habitue à tout
On perd l'envie et l'occasion de dire « je t'aime »

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