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vendredi 5 février 2016

LGP3 ; J'AI VU....

LG : Othel



J’ai vu…


J’ai vu des mouettes glisser sur un lampadaire
Sur l’asphalte, en ville, des bâtiments brûlés
D’autres images chocs à faire des cauchemars
Des séismes…une avenue, en deux, coupée
L’impossible  est réel à  qui veut bien le croire
Tel ce fameux tigre câlinant  une chèvre.

Je l’ai vu ce démon s’emparer de mon frère
Le reflet de son double était dans le miroir
Le murmure d’un fantôme dans mon oreille
Le néant admirait mon âm’ sans la vouloir.
Et vu la Terre s’écrouler  dans mon sommeil
Même que j’ai battu de petits hommes verts

J’ai survolé les fjords de Norvège en planant
Rêvant de boul’ en feu explosant des maisons
De la lave en fusion détruire de beaux manoirs
Aux toitures à la couleur de la passion
Et tué la horde de laids démons blafards
Sauvé ma princesse d’une tour, en dormant… 

J’ai aimé, l’ai été, est aimé, j’aime encore
Sortit ma libido pour des femm’ nympho-transes
Amoureux de déesses aux vrais fors de sorcières
Et aimé à jouer aux baisers  fous, romance…
Trop  de moqueries aux arguments délétères
 Détesté tellement que l’ remord me dévore

Je me perds tant en rêve qu’en réalité.
La porte de mon évolution pour savoir
Fait des croisières avec des stars mondialisées
Les fluides de gens ni tout blanc ni tout noir
Et des ondes de bonté à vous envoler
La déviance de mon insociabilité
  
J’ai blessé par oubli ou par indifférence.
Un vrai connard aux airs d’ange fabuleux.
Vainqueur de combats vidéo  pour aller mieux
Senti la vie quitter le corps d’un être aimé
Le poids de la disparition d’êtres adorés
Tant de méchancetés détruire l’innocence

J’ai larmoyé face aux jeux d’acteurs formidables
Jouant des rôles dans des rêves merveilleux
Senti les vents d’une falaise irréelle
Visité des villas dans des lieux somptueux
Avec le vertige d’envol virtuel
Déçu du mépris de personnes exécrables

J’ai ri beaucoup à en pleurer de trop aussi
Parcouru des endroits mystérieux de ce monde
Pris des baffes d’une crédulité sans faille
Vu des beautés qu’il n’existe que dans les songes
Pleurer souvent à m’en déchirer les entrailles
Les coups du sort d’une naïve sympathie

J’ai haï au point de vouloir la mort d’autrui
Été vu comme un rebelle exclus en marge
Jamais mangé d’ pahua, ni de firifiri
Des souvenirs fabriqués de Tahiti plage
Humé l’aube du jour, la douceur de la nuit
Bercé d’histoires d’une féerie inouïe

J’ai compris que le bonheur n’était pas factice
Subi le retour d’empathie abusée
Ému par le malheur de parfait inconnus
Le froid des hypocrites  est là pour me défier
Me provoquer. Depuis le temps, il s’est accru
Dans les sociétés créatrices d’infamies

Je ne suis pas comme tous ceux de la matrice
Conflits des autorités  sans cœur ni esprit…
Me trompant  à vouloir toujours avoir raison
Perçu comme un rebelle marginalisé
Calé ma fierté au dos de la passion
Sagesse d’apprendre où je vais et qui je suis…