LG : Othel
J’ai vu…
J’ai vu des mouettes glisser sur un lampadaire
Sur l’asphalte, en ville, des
bâtiments brûlés
D’autres images chocs à faire des
cauchemars
Des séismes…une avenue, en deux, coupée
L’impossible est réel à
qui veut bien le croire
Tel ce fameux tigre câlinant une chèvre.
Je l’ai vu ce démon s’emparer de
mon frère
Le reflet de son double était dans
le miroir
Le murmure d’un fantôme dans mon
oreille
Le néant admirait mon âm’ sans la
vouloir.
Et vu la Terre s’écrouler dans mon sommeil
Même que j’ai battu de petits
hommes verts
J’ai survolé les fjords de Norvège
en planant
Rêvant de boul’ en feu explosant
des maisons
De la lave en fusion détruire de
beaux manoirs
Aux toitures à la couleur de la
passion
Et tué la horde de laids démons blafards
Sauvé ma princesse d’une tour, en dormant…
J’ai aimé, l’ai été, est aimé,
j’aime encore
Sortit ma libido pour des femm’
nympho-transes
Amoureux de déesses aux vrais fors
de sorcières
Et aimé à jouer aux baisers fous, romance…
Trop de moqueries aux arguments délétères
Détesté tellement que l’ remord me dévore
Je me perds tant en rêve qu’en réalité.
La porte de mon évolution pour savoir
Fait des croisières avec des stars
mondialisées
Les fluides de gens ni tout blanc
ni tout noir
Et des ondes de bonté à vous
envoler
La déviance de mon insociabilité
J’ai blessé par oubli ou par
indifférence.
Un vrai connard aux airs d’ange
fabuleux.
Vainqueur de combats vidéo pour aller mieux
Senti la vie quitter le corps d’un
être aimé
Le poids de la disparition d’êtres
adorés
Tant de méchancetés détruire
l’innocence
J’ai larmoyé face aux jeux
d’acteurs formidables
Jouant des rôles dans des rêves
merveilleux
Senti les vents d’une falaise
irréelle
Visité des villas dans des lieux
somptueux
Avec le vertige d’envol virtuel
Déçu du mépris de personnes
exécrables
J’ai ri beaucoup à en pleurer de
trop aussi
Parcouru des endroits mystérieux
de ce monde
Pris des baffes d’une crédulité
sans faille
Vu des beautés qu’il n’existe que
dans les songes
Pleurer souvent à m’en déchirer
les entrailles
Les coups du sort d’une naïve
sympathie
J’ai haï au point de vouloir la
mort d’autrui
Été vu comme un rebelle exclus en
marge
Jamais mangé d’ pahua, ni de
firifiri
Des souvenirs fabriqués de Tahiti
plage
Humé l’aube du jour, la douceur de
la nuit
Bercé d’histoires d’une féerie
inouïe
J’ai compris que le bonheur n’était
pas factice
Subi le retour d’empathie abusée
Ému par le malheur de parfait
inconnus
Le froid des hypocrites est là pour me défier
Me provoquer. Depuis le temps, il
s’est accru
Dans les sociétés créatrices
d’infamies
Je ne suis pas comme tous ceux de
la matrice
Conflits des autorités sans cœur ni esprit…
Me trompant à vouloir toujours avoir raison
Perçu comme un rebelle marginalisé
Calé ma fierté au dos de la
passion
Sagesse d’apprendre où je vais et
qui je suis…