Bien le bonjour, chère Madame
Je
n’ai pas en moi cette envie
Ni
celle de vous lire, ni celle d’écrire
Ma
prose mutine et apyre
Ne
sied à votre esprit dénué d’empathie
D’avance
et sans être incongru.
Veuillez
donc excusez cette missive en vers
Mais
votre candeur m’exaspère
Ce
n’sont que lacunes, sans paraitre ingénu
Hors,
votre empiété à mes verbes
À
la vérité crue et la verve fougueuse
Qui
ont la manie délicieuse
D’être
de douceur acerbe, plait à Malherbe
Votre
sévérité pérenne
las !
Accuse injustement mes stances de crimes
Car
votre mépris est en cime
Si
haut orné de haine et vous l’eût’ cru vous-même
Je
ne suis, ne vous en déplaise
Pas
plus frondeur que séditieux ou révolté
Impiété
qu’vos dires ont blâmée
En
voulant être honnête ai créé ce malaise.
Et
si ma certaine insolence
Ne
tient pas en place, sachez qu’elle n’est pas fugace
J’aime
éviter la contumace
Pour
vous toutes réponses sont cyniques arrogances
Woah !
Qu’elle image donnez-vous ?
Ce
reflet de vanité amère et sans teint
Dont
votre dédain se dépeint
Quelle
impudicité quand on s’en fout de tout
Comme
l’a écrit Victor Hugo
Une
phrase dont vous pourriez être l’égérie
"Sa
beauté défend son génie"
Une
telle qualité vaut bien un tel défaut.
Je
ne saurai vous conseiller
D’étudier
la philosophie dite :"morale"
Apprendre
à ouvrir son mental
L’éveil
du respect de l’âge et de vos ainés
Oui,
c’est l’éthique de la vertu
Ne
serait-ce que pour affectionner vos pairs
Ecouter
c’est aussi se taire
Sachez
que l’intolérance est un mal qui tue
Pourtant,
ce qui prête à sourire
C’est
votre ignorance qui tel un camouflet
À
Boileau, Molière, Bossuet
Car
ce que vous appelez « insulte » est satyre
Héritage
du classicisme
Culture
de la littérature française
Si
cela peut vous mettre à l’aise
Vous
seriez optimale dans l’absolutisme
Même instruite
dans l’ignorance
Mensonge
et manipulation n’ont pas lieu d’être
Comme
ces rhéteurs, Rois du paraître
Donnant
la beauté d’un mot plutôt qu’à son sens
Sa
réelle valeur de vie
Détruit
par secrets et actions malavisées.
La
vérité est sans pitié
Elle
tombe aussi froide qu’un hiver sous la pluie
Non,
je ne vous dis pas Adieu
On
se recroisera, plus hier que demain
Pas
pour le plaisir, je le crains
Mais
terminons donc cette ode à l’air fallacieux
Sur
ces mots doux et de belle âme
"Il
n’y a pas plus belle et grande intelligence
Que
celle d’une femme qui pense"
Sur
ce je vous laisse. Au revoir, chère madame…