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lundi 19 juillet 2021

Bien le bonjour, chère Madame

 

 

Bien le bonjour, chère Madame

 

 

Je n’ai pas en moi cette envie

Ni celle de vous lire, ni celle d’écrire

Ma prose mutine et apyre

Ne sied à votre esprit dénué d’empathie

D’avance et sans être incongru.

Veuillez donc excusez cette missive en vers

Mais votre candeur m’exaspère

Ce n’sont que lacunes, sans paraitre ingénu

 

Hors, votre empiété à mes verbes

À la vérité crue et la verve fougueuse

Qui ont la manie délicieuse

D’être de douceur acerbe, plait à Malherbe

Votre sévérité pérenne

las ! Accuse injustement mes stances de crimes

Car votre mépris est en cime

Si haut orné de haine et vous l’eût’ cru vous-même

 

Je ne suis, ne vous en déplaise

Pas plus frondeur que séditieux ou révolté

Impiété qu’vos dires ont blâmée

En voulant être honnête ai créé ce malaise.

Et si ma certaine insolence

Ne tient pas en place, sachez qu’elle n’est pas fugace

J’aime éviter la contumace

Pour vous toutes réponses sont cyniques arrogances

 

Woah ! Qu’elle image donnez-vous ?

Ce reflet de vanité amère et sans teint

Dont votre dédain se dépeint

Quelle impudicité quand on s’en fout de tout

Comme l’a écrit Victor Hugo

Une phrase dont vous pourriez être l’égérie

"Sa beauté défend son génie"

Une telle qualité vaut bien un tel défaut.

 

Je ne saurai vous conseiller

D’étudier la philosophie dite :"morale"

Apprendre à ouvrir son mental

L’éveil du respect de l’âge et de vos ainés

Oui, c’est l’éthique de la vertu

Ne serait-ce que pour affectionner vos pairs

Ecouter c’est aussi se taire

Sachez que l’intolérance est un mal qui tue

 

Pourtant, ce qui prête à sourire

C’est votre ignorance qui tel un camouflet

À Boileau, Molière, Bossuet

Car ce que vous appelez « insulte » est satyre

Héritage du classicisme

Culture de la littérature française

Si cela peut vous mettre à l’aise

Vous seriez optimale dans l’absolutisme

 

Même instruite dans l’ignorance

Mensonge et manipulation n’ont pas lieu d’être

Comme ces rhéteurs, Rois du paraître

Donnant la beauté d’un mot plutôt qu’à son sens

Sa réelle valeur de vie

Détruit par secrets et actions malavisées.

La vérité est sans pitié

Elle tombe aussi froide qu’un hiver sous la pluie

 

Non, je ne vous dis pas Adieu

On se recroisera, plus hier que demain

Pas pour le plaisir, je le crains

Mais terminons donc cette ode à l’air fallacieux

Sur ces mots doux et de belle âme

"Il n’y a pas plus belle et grande intelligence

Que celle d’une femme qui pense"

Sur ce je vous laisse. Au revoir, chère madame…