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mardi 1 novembre 2016

Evidemment

Livre  3 : Othel



Évidemment…


 Ben maintenant voilà, c’est bête comme chou
C’est évidemment pas plus aussi noir du tout
Car j’ai compris l’état de la page blanche 
C’est pas…non, ce n’est pas un manque d’inspiration
Ce stress qui vient de soi, trop plein d’excitations
De mon ego lambda, poète du dimanche

L’art passionné acoquiné à la passion
Enn’mi  juré, inconcentrée concentration
Les éternels coups de foudre de bel amour
Démentiel rut en poudre des plus beaux jours.

Vouloir tout satisfaire et tout en même temps
Au lieu de moins en faire et en avoir autant
Deux milles caractères, une seule ligne 
Quand tout s’accélère, l’inverse conséquent
Panique délétère à tout traiter d’urgent
Réduire tout dictionnaire à un seul signe

Théologie, philosophie, tout style épart
Exothermie de l’Éthérie, tous les savoirs
Érudisme qui se dégonde, en dix secondes
Au tragédisme immondes des choses du monde.                                               

Ce n’est pas que la jalouse est lâchée son poste
Mais plus tôt l’andalouse a invitée par post
Toutes ses copines à un’ rave dans ma tête 
Stop ! Une seule là, me suffit largement
Eh, c’est qui le patron. Non mais oh ! Non vraiment
Bordel psy sans nom, souk d’égérie en fête

Un amusement multi-connexe dans un complexe
Hallucinant !  Un réseau pur stress à mon cortex
Pour commencer, ouste allez ! Dehors mesdames
Déconnecter, il faut cesser tout ce vacarme.

Reprendre chaque idée avec de l’attention
Puzzle à replacer, voilà la solution
Et rester appliqué, vivre avec ce qu’on a 
Pas ce que l’on voudrait. Dans sa vie agir au lieu
De lui courir après, déjà, c’est beaucoup mieux
Et classer ses fichiers, un projet à la fois

Dans ce dessein où finit l’un, naît l’épigone
Dans le certain but qui se tient. Diam de carbone
Brique après brique, lentement mais surement
Stress défait, stress perdant, à bat le lapin blanc. 

Un polar qui s’altère en nouvelles imbriquées
C’est une pièce de théâtre dont l’idée
Se perd et sert de guide à l’intro d’un roman 
C’est écrit, tout est là mais rien n’est à sa place
Noyé de création, bestioles de l’espace
Capharnaüm sans nom, textes se mélangeant

Avoir un blanc, sauter l’instant, perdre parfois
En même temps, c’est énervant, tout à la fois
Où l’ai-je mis ? Plusieurs P.C, clés U.S.B
Où est l’écrit qui le dernier fut corrigé ?

Phobie du déficient, sûrement dû à lui
Ce gibier insolent qui taraude l’esprit
Lorsque l’inspiration parvenue s’est perdue 
Et que l’imagination  s’est enfuie sans bruit
Rester en extase et stoïquement assis
Écrire une phrase et puis bloquer dessus

Sans intérêt,  mot dénué de sa valeur
Sans s’expliquer, être vidé de sa chaleur
Mais sachez bien ; que même avec et sans raison
Fastueux, le cœur plein, on n’en a pas l’air moins con.

Affamé d’idoles et d’ Hi-Tech technologie
On kiffe sur les symboles du dernier cri
Acheter des gadgets, qui n’ont pas d’origine 
Collection obsolète au bout de trois semaines
Outrecuidant d’acquits dont on a joui à peine
Étagères remplies de ces appareils « in »

Être à la mod’, saisir les codes être à la page
Quand la commode déborde, c’est gaspillage
Des caprices si obsédants, finalement
Perle de vices générant un océan.

On n’a pas la mêm’ vie, on ne naît pas égaux
Il y a nos envies contre nos idéaux
On pense que l’on a une opinion sur tout 
Et que l’on sait déjà voir tous les silences
Il n’y a pas un vrai qui cach’ son inscience
Le sage reconnaît qu’il ne connaît pas tout

Et tous ces rois qui nous laissent quelles richesses ?
Nous, ceux d’en bas. Ces castes en laisse à deux vitesses
Sont légions. Ces chefs à plastron sont dans le faux
Pourquoi sinon des religions servent de tombeaux ?

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