Pardon
Pardon
de cette distanciation cruelle
Silence
exagéré, moments non-partagés
Pardon
aussi, je n’ai pas pris des nouvelles
Rêveur
doux solitaire a l’ego solidaire
Désolé
je le suis, moi, l’empathe engagé …
J’ai
tendance à fuir ceux qui m’aiment de trop près.
Vraiment, j’ai cru être égocentrique égoïste
En croyant que rien ne touchait plus mon âme
Et puis quand notre chauffage est tombé en panne
Râlant, pestant, vénère sur les chauffagistes
Soudain sans crier gare, j’ai pleuré beaucoup
En pensant à ceux dont on fait plus attention
Pour ceux qui sont dans la rue, plus de compassion
Ceux qui sur-survivent, ceux qui n’ont rien du tout
Egoïsme et autolâtrie dans nos prières
Encore et encore ce silence délétère
Que plus rien ne brise détruisant l’accortise
L’humanité se perd, la compassion s’épuise
Pardon pour le manque de chaleur et de temps
Pardon pour mon adiaphorie involontaire
Désolé de mon manque d’intéressement
Et désolé d’avoir toujours l’esprit en l’air
Pardon de ne plus être le même depuis
Pardon pour mes récurrentes étourderies
Lo siento itou pour ma passion dévorante
M’isolant de ceux que j’aime et qui m’aime aussi.
En pensant que rien ne toucherait plus mon cœur
Mais quand un homme c’est fait tuer, étranglé
En criant je n’peux plus respirer, j’ai pleuré.
Des larmes de " pourquoi ? ", " comment est-ce arrivé ? "
Entre "J’aime mes policiers" et "Fuck la police"
Entre la peur du virus et le compromis du vice
Et de ceux qui perdent un fils, un père, un être aimé
Y a tant de souffrance, de parjures et de haine
Aigreurs, malversations, railleries, critiques sales
Apathie, frustration docile à l’immorale
Moquerie, indifférences, injures et peine
Pardon sincère, de pas avoir été là
Je ne serai jamais à la hauteur de tes souhaits
Pardon. Tu sais ce que tu voudrais que je sois
Moi, non. Sorry, enfin pour tes appels sans suite.
Désolé aussi d’un flegme abusé, c’est fou
J’ai parfois l’esprit en voyage loin de tout
Loin de toi, loin de nous, en exil, sur mon île,
Je pars quand saignent mes yeux à voir tant d’horreurs
Chacun dans sa raison, son clan, de son coté,
Tant de posts absurd’, sommes-nous civilisés ?
J’ai appris aussi à désaimer notre futur
D’ailleurs, j’étais surement dans mon univers
A regret pour étouffer les remords, c’est sûr
Décidément, j’n’ai plus vraiment les pieds sur Terre
Tant de négateurs voulant
le mot de la fin ;
Tant de jaloux
envers ceux qui ont réussi
Et tant de
négociateur du vivre bien.
Tant d’âmes en
perdition…J’en fais surement partie
…Pardon
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